Nous vivons dans une période de notre histoire où les repères tendent à disparaître. Il n'y a plus de rites, plus de passages. En examinant attentivement l'étiquette inhérente à la tradition martiale japonaise en général, il est très important de se rappeler le concept Keiko Shôkon: ne pas se contenter de singer ce qui s'est fait dans le passé, mais d'en retrouver l'esprit et de l'actualiser dans notre environnement d'aujourd'hui. Dans la pratique, le Reishiki tend à se traduire par une transition entre les activités quotidiennes et celles du Dôjô au travers d’un rituel demandant une grande concentration du corps et de l'esprit. C'est aussi une prise de conscience du lieu et des gens avec qui l'on pratique. C'est encore une attitude de respect ritualisée qui nous aide à nous situer par rapport à autrui. Il est évident que sans une bonne dose de JIN/NIN, l'étiquette peut comporter tous les aspects de l'obséquiosité et de la superficialité.